Une autre étape importante vers une aviation commerciale moins polluante. La société américaine ZeroAvia a en effet réussi à faire voler un avion à six places en le ravitaillant uniquement grâce à une pile à hydrogène qui n’émet pas de CO2 dans l’atmosphère.
L’hydrogène représente-t-il l’énergie du futur? C’est la conviction de plusieurs organisations, notamment du secteur aéronautique, comme Airbus, qui a récemment dévoilé son avion commercial à hydrogène. Et d’autres entreprises sont encore plus avancées.
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Aucune émission de CO2
C’est notamment le cas de la start-up américaine ZeroAvia, qui a fait une grande première cette semaine. Elle a réussi à rouler, décoller, voler et atterrir dans un avion à six places, le Piper M, au-dessus de la ville de Cranfield, en Angleterre. Et si l’avion n’a pas l’air différent des autres machines, il contient en fait une spécialité fondamentale: il ne fonctionne qu’avec de l’hydrogène.
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En particulier, le dispositif utilise une pile à hydrogène, qui présente l’avantage de ne générer que de l’électricité et de l’eau. Le système n’émet donc pas de dioxyde de carbone, contrairement aux avions actuels, souvent identifiés pour la pollution qu’ils provoquent.
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Un vol de 400 km est prévu d’ici la fin de l’année
Pour y parvenir, l’entreprise pouvait compter sur le soutien financier du gouvernement britannique. Il a également travaillé avec plusieurs organisations, dont Intelligent Energy, qui fournit des piles à combustible, et le Centre européen de l’énergie marine (EMEC), qui est responsable de la fourniture d’hydrogène.
À terme, ZeroAvia vise à produire des avions décarbonés pouvant transporter jusqu’à vingt passagers sur de courtes distances. La prochaine phase de cet ambitieux projet devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année avec un vol d’un avion à hydrogène sur 400 km. L’équivalent d’un Paris-Lyon.
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C’est sans aucun doute une bonne nouvelle que le secteur aérospatial s’oriente de plus en plus vers des solutions décarbonées. Cependant, l’hydrogène, qui est de plus en plus présenté comme la solution idéale, apporte avec lui certains des problèmes qui ne sont actuellement pas résolus.
Tout d’abord, il y a la question du transport et du stockage, le composant peut endommager de nombreux matériaux, à commencer par les métaux. Comme il n’existe pas ou n’existe guère à l’état naturel, il doit avant tout être produit à grande échelle. Et aujourd’hui, les solutions les plus utilisées impliquent des émissions de CO2 importantes ou la consommation d’une grande quantité d’électricité. À l’heure actuelle, l’utilisation d’hydrogène réellement «propre» semble donc dépendre de progrès significatifs dans l’utilisation des énergies vertes.